LE BLOC-NOTES D'EDMEE

Publié le par Philippe SCHNEIDER

 

 


 

+ Les vacances sont terminées

Chacun va « retourner à son ouvrage » comme disait ma grand-mère ! Pourtant, avec  ce merveilleux début d’automne, on aurait plutôt envie de musarder dans les jardins, de se promener dans les bois. Bref, de profiter encore des chauds rayons du soleil qui se sont faits si rares en juillet et août. Reprenons donc nos occupations et moi mon crayon pour partager avec vous quelques idées, émotions ou sentiments.

Je veux rendre ici un hommage à quelques figures disparues tout dernièrement :

+ Le 17 août, dans sa 98ème année, l’écrivain Michel MOHRT rendait son âme à Dieu. Son œuvre sera couronnée en 1961 par le grand prix du roman de l’Académie française pour son roman « La prison maritime ».

En 1985, il entre à l’Académie française. Dans un style aisé et naturel, il exprime sa vision de l’époque, et des maux du siècle avec des références à des valeurs précieuses d’autant plus que contestées aujourd’hui : valeurs morales, religieuses, sociales. Dans la lecture de ses ouvrages,  j’ai trouvé mon miel : le breton qu’il fut révélait son âme de chouan, merci Michel Mohrt. Il aurait pu être le cinquième Hussard, mais comme les 3 mousquetaires, les hussards étaient 4 (Nimier, Déon, Laurent, Blondin), petit groupe d’écrivains insolents, désinvoltes, réacs qui refusaient Sartre et l’existentialisme ; et en plus, ils avaient du talent !) vieux compagnon de l’Action Française, M. Mohrt était catholique, monarchiste… enfin, IL EST DE ma « chapelle »….

+ Le 7 septembre, c’est une grande figure lorraine qui nous quittait à l’âge de 93 ans : Paul Sadoul, Professeur de physiopathologie respiratoire à Nancy, rédacteur en chef de la revue « Le Pays Lorrain » dont son père fut le fondateur. C’est en tant que Président de la société d’Archéologie Lorraine et du Musée Lorrain que j’ai rencontré le Professeur Sadoul. Cependant, nos relations furent essentiellement épistolaires : nous avions besoin de son accord pour la célébration de la messe du 21 janvier à la mémoire du Roi Louis XVI en la chapelle des Cordeliers, accord qu’il donnait tous les ans. Après lui, rien de fut plus pareil ! Ses lettres furent toujours d’une grande courtoisie. Sous sa plume perçaient le respect et l’amour de son prochain. Très présent dans la vie culturelle nancéienne, très cultivé, grand lecteur, habité d’une Foi profonde, c’était un homme de BIEN.

+ Le 12 septembre voyait le retour à Dieu de l’abbé Jacques Léoutre, ancien curé de Lessy, ancien aumônier du lycée Georges de la Tour et de l’hôpital Saint André. Nous l’avions rencontré chez lui à Pont-à-Mousson et c’est en toute simplicité qu’il avait accepté de venir à Nancy célébrer plusieurs fois la messe anniversaire de la mort du Roi Louis XVI. D’emblée sa bonté et sa simplicité me touchèrent.

Grand lecteur et grand conteur, il a joliment écrit plusieurs albums de contes et légendes de Lorraine, ainsi que des adaptations de manuscrits médiévaux (le Mystère de Ste Barbe, le mystère de St Clément, etc.). Beaucoup de ses ouvrages sont aujourd’hui épuisés. Il m’avait offert la troisième série de ses récits du Pays messin, album composé de 12 contes et légendes que j’ai lu en retrouvant mon âme d’enfant.

 

Ces trois hommes disparus ont laissé, chacun différemment, des traces dans mon âme et dans mon cœur.

 

+ Charles le Téméraire, V.G.E. et Patrick Perotto

 

L’Est Républicain du 21 septembre dernier rapporte, sous la plume de P. Perotto, que Valéry Giscard d’Estaing, chargé d’étudier l’avenir de l’hôtel de la Marine par le Président de la république, lui fait visiter les lieux ; « Au détour d’une pièce devant un tableau, V.G.E. évoque le duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, mort dans les étangs en Bourgogne, dit-il ! Quelle méconnaissance de la bataille de Nancy le 5 Janvier 1477, si importante qu’elle changea le cours de l’Histoire de France et modifia la carte de l’Europe. Comme tout bon nancéien, P. Perotto sait bien que le Téméraire trouva la mort à proximité de l’étang Saint Jean, aujourd’hui place de la Croix de Bourgogne. Il l’écrit, alors, pourquoi éprouve-t-il le besoin d’ajouter quelques lignes plus loin : « Selon la tradition ( ?), le corps du Téméraire aurait été retrouvé Grande-Rue devant le numéro actuel 30… sur les pavés, un 1477 a été inscrit, symbole de l’emplacement de cette découverte. » nos livres d’Histoire de Lorraine rapportent que le corps du Téméraire fut retrouvé le lendemain ou 2 jours après la bataille et que ce corps, mutilé, en partie dévoré par les loups, fut sur ordre du Duc Lorrain René II transporté à Nancy pour être lavé, revêtu de vêtements propres et coiffé d’un toque rouge, exposé sur un catafalque noir dans la maison du bourgeois Georges Marqueix. Réné s’agenouilla et pria devant la dépouille du vaincu. Le pavage où est inscrit 1477 marque l’emplacement de la demeure disparue de G. Marqueix.

 

+ JESUS

 

On connaît Jean-Christian Petitfils, cet historien rigoureux et talentueux qui a publié plusieurs essais et biographies ; Entre autres : Fouquet, Louis XIV et l’excellent Louis XVI, couronné par trois prix littéraires dont celui de la biographie historique de l’Académie Française.

Le 5 Octobre paraîtra sa biographie de JESUS. Jean-Christian Petitfils fait le point sur les connaissances historiques sur le Christ, en historien, sur des décennies de travail de recherche.

Valeurs Actuelles (n° 2905) en publie quelques extraits, ainsi qu’un entretien avec l’auteur : « Mon livre est un livre d’historien, mais d’historien ouvert sur la Foi. L’historien doit s’arrêter devant le mystère, il ne peut que constater les faits rapportés ; Le Christ de la Foi ne s’oppose pas au Jésus de l’histoire mais l’historien s’interdit au nom de sa seule science de passer de l’un à l’autre. » C’est passionnant et c’est un livre que je m’offrirai ou que je me ferai offrir.

JESUS de Jean-Christophe PETITFILS, Fayard, 25 €

Publié dans L'Actualité Politique

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