BONNES NOUVELLES DE RESURECTION

Publié le par Philippe SCHNEIDER

Le royalisme a-t-il aujourd'hui une bonne nouvelle à porter à la nation française ? Non ! Pas une bonne nouvelle, mais trois bonnes nouvelles. Première bonne nouvelle : Notre projet politique prend le visage d'un jeune couple amoureux. En effet nous aurons bientôt une Dauphine. Cela ne s'était pas vu depuis longtemps ! Une Dauphine, cela suppose un Dauphin (nous l'avons ! et c'est déjà une grâce), et cela laisse présager des « dauphineaux » (nous en aurons, probablement). Chers amis, ce n'est pas là réjouissance pour les seuls royalistes. C’est la promesse de la possible survivance de la France, par le rendez-vous renouvelé de la dynastie qui l'a faite, avec son histoire. Ce qui est quand même autre chose que l'élection présidentielle dont on dit qu'elle est la rencontre d'un homme avec la nation, mais laquelle rencontre n'est jamais qu'un coup de foudre sans paratonnerre ni lendemain. Le mariage du Prince Jean et de Philomena de Tornos est le rappel que la France ne puise pas son principe de vie dans une abstraction idéologique mais dans la réalité charnelle d'une famille, " l'honorable Maison capétienne " dont parlait Jacques Bainville, et dont l'histoire se confond avec celle d'une politique de continuité sans laquelle notre pays n'aurait probablement pas existé. La simple vue de ce couple sera désormais l'incitation permanente à se souvenir de cette heureuse réalité politique. Si des idéologues apatrides programment la fin de la nation française, déclarent passéiste son existence, répréhensible sa défense et désuet son amour, c'est qu'ils n'ont plus aucune idée des principes de vie politique qui ont fondé notre pays. Or voici qu'au milieu des déchaînements d'ambitions partisanes, qui exacerbent les divisions et distillent la haine, surgit la vivante image d'un couple qui dit que la politique peut être un amour. N'est-elle pas merveilleuse cette image d'une politique qui s'humanise dans un amour conjugal, dans un amour familial, allégorisant ce qu'est consubstantiellement la France ? C'est-à-dire un ensemble de familles vivant sous l'autorité d'une famille chef, non un troupeau de brebis clonées, égalitairement semblables, et à la merci de loups tout préoccupés de s'en disputer la garde et le carnage. Il y a dans ce mariage princier, en substance, la réponse à tous nos blocages institutionnels affectant la légitimité du pouvoir, sa continuité, son unité et son impartialité. Y figure aussi la réponse aux besoins d'humanité, d'identité et même de sacralité qui font aujourd'hui tant défaut à l'exercice du pouvoir. Deuxième bonne nouvelle : Tout redevient possible. Même le pire, diront certains en s'inquiétant légitimement de bien des menaces. Mais le pire n'est jamais sûr et le meilleur aussi devient possible. "L'avenir sera ce que nous en ferons.", cette parole du Duc de Vendôme à l'adresse de tous ceux qui veulent bien l'aider a valeur de mobilisation. Qui pourrait s'y dérober ? Aujourd'hui n'est-il pas évident que tout devient possible ? Et pas seulement parce que la Crise brouille les repères, avive les inquiétudes et rappelle aux réalités. Comment ceux qui ont vu disparaître le bloc soviétique, ou vu entrer un Noir à la Maison Blanche, ou vu un ancien membre du KGB réhabiliter le tsar Nicolas II pourraient-il sérieusement argumenter que rétablir la monarchie en France soit une tâche impossible ? Troisième bonne nouvelle : Nous avons réussi ! Je n'ai pas dit : nous avons abouti ! Nous n'avons pas abouti ! Mais nous avons réussi à redonner à notre projet politique la dynamique qui lui manquait : celle d'une action corrélée à celle du prince légitime. Cette situation nouvelle, qui n'est pas sans rappeler la grande leçon de Jeanne d’Arc, nous fait une obligation de redéploiement original. Dès lors, tout ce que nous avons reçu de force doctrinale et d'expérience politique peut être mis très fructueusement au service de notre ambition royale pour la France. Là encore le prince Jean a eu une parole dans laquelle nous pouvons voir une redéfinition de notre mission. Lors de son voyage en Béarn en 2005, interrogé sur l'avenir de la monarchie, il eut cette réponse : "Les Français ont le cœur monarchique et la raison républicaine." Voici donc tout le programme d'action. Faisons confiance au prochain couple princier pour satisfaire le cœur monarchique de l'opinion publique. C'est là sa fécondité spécifique, en même temps que de donner des héritiers à la Maison de France. En revanche nous pouvons seconder les efforts du Prince dans le combat contre la pseudo-raison républicaine. N'est-ce pas là le rôle historique de l'École d'Action française ? Or nous avons déjà réussi dans le passé cette œuvre de ralliement de l'intelligence française au projet national et royal. Pourquoi ne réussirions nous pas mieux encore aujourd'hui, alors que les préjugés antimonarchiques se sont singulièrement atténués, que notre projet politique prend le visage d'un jeune couple amoureux et que tout devient possible ? Bernard Pascaud Président de La Restauration Nationale

Publié dans L'Actualité Politique

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